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"Ces troisièmes journées autour de la santé mentale ont été, pour nous, l’occasion de mener une réflexion active autour d’un équilibre mental jonché quotidiennement par la préoccupation unique du funambule : tenir debout.

 

A notre manière, nous avons tenté d’interroger l’équilibre mental à travers cette fresque qu’offre le spectacle et que présentent les quelques lignes de Catherine Poulain, costumière de la création Paradis".

 

Naïma Taleb

PARADIS

Création théâtrale

 

Texte : Seyhmus Dagtekin.

Mise en scène : Naïma Taleb.

 

Avec : Martine Demaret, Florence Desmidt, Franck Leberquier, Christiane Leveque, Suzanne Marty, Pierre Tourette

Et Olivier Atsin, Michel Bellaïchia, Anissa Carmien, Guillaume Gébauer, James Ly, Dominique Robin.

Présentation :

Salle des pas perdus. Gare, Camp, Espace de transit de migrants, tout à la fois.

Un équilibre fragile, sur le fil du rasoir.

Impossibilité d’atteindre le paradis (dérision du paradis).

Forme rendue abstraite, formée de matière très concrète, comme après une catastrophe.

Décalage, ressassement, obsession, écho après la déflagration.

 

Survivants ou revenants ? On ne sait pas si les personnages sont réellement morts puis ressuscités, tel le phénix ou s’ils se sont accrochés désespérément à la vie. Ils sont traversés d’une réalité très violente. Ils portent en chacun d’eux leur fêlure, la trace des guerres, des génocides, des exils, du dénuement, de la perte, de toutes les souffrances.

Ils reviennent de loin, d’une marche harassante, peut être d’un hôpital psychiatrique ?

Ce sont des RÉSISTANTS. Ils ont connu l’oppression et la colère sourde de l’esclave, ou la folie du tortionnaire. Ils ont inventé leur réalité pour survivre ; une certaine déviance du mental particulière à chacun les habite sur la scène.

Les personnages, mis en situation de danger et de peur de l’inconnu, livrent un corps-à-corps avec le texte, âpre et complexe, pour se l’approprier et lui donner vie. C’est une entrave d’où émerge une fresque humaine très riche.

 

Il n’y a vraiment ni de début et ni de fin au spectacle. C’est un passage, une expérience. Le spectateur se retrouve témoin de l’intimité de ces personnes, prises à parti dans un univers étrange ;

Pour y voir ce qu’il veut, et ce à quoi il est sensible.

Ils ont survécus :

  • par la poésie, la philosophie (B)

  • par le pragmatisme (C) et (F)

  • par l’ironie, le rire (C), (B) et (E)

  • par l’abandon de soi dans l’amour et le sexe (A) et (D)

  • par la distanciation en observateur et comptable méticuleux (E) et (F)

  • par la confrontation et la lutte avec autrui (D)

 

Il n’y a pas vraiment de début et de fin, c’est un passage, une expérience.

Le spectateur se retrouve témoin de l’intimité de ces personnes, pris à parti dans un univers étrange ;

Pour y voir ce qu’il veut, et ce à quoi il est sensible.

Catherine Poulain, 

costumière de la création Paradis

Ce spectacle a été présenté à Sevran le 26 novembre 2004.

 

 

COMPAGNIE RESONANCES

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